Fabien Leroux

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Un homme ordinaire pour un projet extraordinaire

« Je suis Fabien Leroux, né à Guérande en 1972, sales manager France & Key account dans le secteur de l’animalerie. Nageur et plongeur depuis l’âge de 8 ans, je me suis spécialisé dans la plongée sous-marine, l’apnée, la nage en monopalme et le hockey subaquatique. Plus jeune, j’ai participé à 3 championnats de France de nage bi-palme et monopalme, avec plusieurs podiums à la clé dans mes catégories d’âge, ainsi que 3 championnats de France de hockey subaquatique. J’ai également participé à des courses de nage, comme les 100km de la Loire ou les 25km d’Amboise à Tours. Je suis évidemment passionné de natation et de plongée, et amoureux des océans depuis ma tendre enfance. »

La genèse du projet

« Le projet de la traversée de l’Atlantique seul, à la nage… C’est un projet fou auquel je pense depuis des années. La première fois, c’était en 1995 lorsque j’ai vu l’arrivée de Guy Delage sur l’île de la Barbade, en direct à la télévision. Je me suis dis qu’un jour ce serait moi.

Le 24 février 2018, alors que je suis au volant de ma voiture, je fais un accident vasculaire cérébral (AVC). Pour moi, sportif et ayant une excellente hygiène de vie, c’est presque inconcevable sur le coup. Alors que l’on m’annonce 6 mois d’arrêt de travail, je sors de l’hôpital 4 jours après mon arrivée, avec la ferme intention de concrétiser mon projet de traverser l’Atlantique à la nage. Deux mois plus tard, mon père décède d’un cancer. Plus que jamais, je suis gonflé à bloc pour relever l’ultime défi que je me suis lancé. Cet homme que j’admirais tant, qui m’a enseigné l’amour du sport et de la nature, sera à mes côtés lorsque je serai au milieu de l’océan. De plus, je souhaite reverser la moitié des fonds supplémentaires que nous aurons récoltés lors de ce projet à la Ligue contre le cancer.

Guy Delage a traversé l’Atlantique seul en 55 jours, avec des palmes en s’aidant d’un flotteur. Benoît Lecomte est la deuxième personne à avoir réalisé cette traversée exclusivement à la nage, mais avec assistance. Je serai donc le premier homme à traverser l’Atlantique en bi-palmes et monopalme en solitaire et sans assistance, en pure nage c’est-à-dire sans flotteur ou quelconque bouée.

Ma famille me soutient tout particulièrement, ma femme la première. Mais comme beaucoup, je pense que ma femme et mes enfants ne réalisent pas encore ce que cela représente de rester 50 jours seul en mer. Moi-même, je suis terriblement excité à l’idée de tenter une expérience si unique. Pourquoi je me sens capable de réaliser cet exploit ? Au moins 70% de la traversée se jouera au mental : j’ai l’expérience et la technique. Ma détermination sans faille me permet de me surpasser quelles que soient les circonstances ! Mais surtout, ma plus grande force, c’est mon entourage. Ma famille, mes amis, mes proches sont d’un soutien sans faille, ils me boostent au quotidien et m’apportent la motivation qui me permet d’avancer dans mon projet. »

La préparation

« Évidemment, un bon entrainement physique est absolument essentiel pour ce genre d’aventure. Je m’entraîne tous les jours, en moyenne avec 45 minutes de footing le matin et 2 heures de nage le soir. Étant toujours sur la route pour mon travail, j’essaie de trouver chaque soir un point d’eau : piscine, lac, étang, mer, océan… 6 mois avant le grand départ, je doublerai la cadence de mes entraînements. Une équipe de professionnels m’accompagne, les coachs me prépareront pour cela. Mon alimentation va également changer, grâce à un diététicien qui élaborera un programme avec un régime spécifique.

Au-delà de l’entraînement physique, la préparation mentale est également primordiale. Concernant le sommeil, je m’entraine au fractionné, comme les marins qui ne dorment que d’un oeil et font des micro-siestes très bénéfiques à la récupération. Je travaille également sur des techniques de méditation importantes pour ma survie, puisqu’elles me permettront de ne pas craquer physiquement et mentalement. Pour finir, je me prépare psychologiquement aux courants marins et aux vents, avec mon oncle qui est skipper et qui me donne toutes les bases nécessaires pour m’adapter rapidement. »